Saint-Nicolas est mort, vive le père noël...

Bien sûr, en y cherchant bien, le bon gros barbu dispensant ses cadeaux à Noël est bien plus facilement rattachable à nos racines celtiques que ce grand saint venu de l'est.  Mais voilà, ce saint homme, c'est celui qui a semé de la magie dans mon enfance, celui que j'essayais d'apercevoir en cachette lorsqu'il venait, comme par miracle, déposer ses cadeaux, accompagné de son âne, sur une belle grande nappe blanche où nous laissions un thermos de café pour l'aider à affronter les rudesses de l'hiver naissant.  J''espérais pouvoir faire vivre à mes enfants un peu de cette magie.  Les souliers déposés sous la cheminée et garnies, chaque matin, de petits délices sucrés, Saint-Nicolas accueilli dans les grandes surfaces (mercantilisme oblige!) dans un monde féérique préparé rien que pour lui...  Mais cette tradition semble bel et bien révolue.

Que trouve-t-on en poussant la porte des magasins?  Des jouets tout de même, disposés avec soin pour pousser à la vente.  Mais à côté, des sapins, des garnitures de Noël et des représentations d'un Père Noël tout heureux de cette promotion inattendue, de ce nouveau statut de grand et unique bienfaiteur des enfants.  Il faut se rendre à l'évidence, Saint-Nicolas est mort.  Au bout du compte, personne n'est vraiment lésé.  Les cadeaux sont toujours là, la légende reste belle et magique...  Et pourtant, une certaine nostalgie me gagne quand je vois mourir les belles images qui décorent mes souvenirs...