Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les billets de Sylvie
22 octobre 2008

Des nouvelles, enfin

Je me suis faite peu bavarde, ces derniers temps... Il est temps de s'y remettre! :)

La reprise du boulot (plus en force que jamais), deux enfants, euh..., comment dire... "vivants" + encore quelques relents de fatigue le soir qui m'obligent à aller me coucher presque en même temps que Julien, voilà ce qui explique le silence radio de ces dernières semaines.

Ceci dit, pour donner des nouvelles à ceux que je vois rarement, rassurez-vous, tout va bien! Tout va même super bien.  Plus de picotements, plus de chatouillements, plus d'engourdissements, plus de faiblesse du côté gauche... Mon ostéopathe a sans aucun doute des pouvoirs magiques (en plus d'être super beau, ce qui ne gâche rien... :p ).  Point de vue santé, tout est donc rentré dans l'ordre.  J'ai l'impression qu'on ne saura jamais ce que j'ai eu.  L'hypothèse la plus plausible: une mononucléose carabinée (ça, c'est la seule chose dont on est sûre) expliquant douleurs musculaires et articulaires, couplée à un drôle de virus donnant pour symptômes les problèmes neurologiques qui m'ont pourri la vie ces derniers mois (picotements, engourdissements, fasciculations, chatouillements au niveau du nerf).  Tout ça aurait entraîné un épuisement qui se serait porté sur les muscles, etc., et cette tension continue des muscles du cou aurait entraîné la fatigabilité excessive de tout mon côté gauche (au point de ne plus pouvoir écrire une lettre sans faire de pauses).  Tout semble derrière moi, croisons les doigts pour que ça continue!

Ce week-end, nous avons fêté l'anniversaire d'une magnifique petite poulette... Un an déjà, que ça passe vite! Ca fait bizarre de penser que de grandes étapes sont déjà derrière nous: le premier repas, la première dent, la première nuit...et même le premier pas! Lyse commence à se débrouiller comme une pro sur ses petites jambes.  Elle sait sans problème faire quelques pas sans tomber, mais la cadence imposée par son frère lui impose de recourir souvent au "4 pattes" (enfin, 3 pattes et demi pour ceux qui ont déjà pu apprécier son mode de déplacement particulier...). Tout ça me rend à la fois folle de bonheur et pleine de nostalgie.  Remplie de craintes aussi... 

Durant ma maladie, j'ai souvent pensé que je serais pas là pour les voir grandir.  Et même maintenant que toute maladie grave est écartée, cette peur ne me quitte pas.  J'ai pris conscience que, même vivante, je ne pourrai pas consoler toutes leurs peines, effacer toutes leurs craintes et sécher toutes leurs larmes.  Je ne pourrai pas les tenir écartés de tous les dangers. Ainsi, les bras protecteurs des mamans et leurs baisers magiques ont des limites.  Cette impuissance me désole... Et pourtant, c'est ça, la vie.  On voudrait leur offrir un monde tout rose, tout beau, mais cette rose a des épines, cette beautéest un mirage.  Alors on tâtonne, on tente de leur donner les moyens de se protéger par eux-mêmes de tout ce qui pourrait les blesser.  Sans connaître exactement ce à quoi ils seront exposés.  On tente de leur donner les clés du bonheur en espérant de tout coeur qu'ils ne les perdent pas en route et qu'avec elles, ils ouvriront les bonnes portes.  Et on leur montre qu'avec ou sans nous, ils ont les moyens d'être heureux.  C'est ça, être parent.

Publicité
Commentaires
Publicité